le "Qui a tort ?" est une notion qui en matière de spectacle me semble vraiment hors sujet et même déplacée si on se place, comme tu le fais, du côté du spectateur.RV a écrit : ↑29 avr. 2018, 19:14Autre exemple, Joyce DiDonato m'a déçu dans Werther au TCE avec un vibrato incontrôlé et des aigus faiblards, d'autres l'ont trouvé épatante. Qui a raison? Moi si je m'appuie sur le critique du New York Times qui déplore l'état de sa voix ou ai-je tort si j'en crois d'autres critiques? Je fait partie de ceux qui se sont levés à la fin d'Elektra à la Philharmonie, certains ont eu la même perception que moi d'autres non. Qui a eu la bonne? Faut-il mettre en place une police de la perception?
L’enthousiasme du voisin ne change rien à mon ennui et vice-versa, le jugement négatif du critique ne change rien à mon plaisir.
Par contre un interprété peut "avoir tort" lorsqu'il est hors style, trahit la partition, chante faux, prend trop de libertés avec la partition, n'est pas dans le rythme, ne joue pas avec ses partenaires, etc
c'est là qu'on passe du purement subjectif à une perception informée par l'apprentissage, l'expérience, la culture, l'oreille absolue et tant de facteurs !