Le Culte du ténor romantique, exemple d'Adolphe Nourrit
Le Culte du ténor romantique, exemple d'Adolphe Nourrit
Je me suis intéressée à ce ténor il y a peu.
http://www.ac-sciences-lettres-montpell ... Z-2014.pdf
Un voyage dans le temps qui pourrait nous donner quelques éclairages sur les formes passionnelles touchant alors à ce type de « héros », le ténor, célèbre, aimé, adulé, idolâtré ; celui qui fait que le public d’hier, le public et les habitués de forums d’aujourd’hui, parlent plus de l’interprète que de la musique. Ou pourquoi les « mordus » d’opéra (comme l’écrit fomalhaut sur un autre fil) parlent-ils plus des hommes qui interprètent les œuvres que des œuvres-mm ou de leur auteur ?
Et même si l’on n’a pas vraiment de réponse, ce qui paraît évident, c’est que les passions pour un interprète ne datent pas d'hier.
... et que l'anecdote suivante est, pour le moins, surprenante :
« En 1828, Nourrit chante à l’opéra dans Le Comte Ory de Rossini et dans La Muette de Portici, opéra d’Auber qui remporte un immense succès. Composée sur un livret de Scribe, cette œuvre est appelée à être donnée plus de cinq cent fois à Paris, et sera jouée en 1830 à Bruxelles où son grand air final :
“Amour sacré de la patrie, rends-nous l’audace et la fierté !
À mon pays je dois la vie, il me devra sa liberté !”
galvanisa l’assistance au point de la pousser à sortir exaltée du Théâtre de la monnaie pour se dresser contre l’occupant hollandais, déclenchant ainsi la révolution Belge. »
http://www.ac-sciences-lettres-montpell ... Z-2014.pdf
Un voyage dans le temps qui pourrait nous donner quelques éclairages sur les formes passionnelles touchant alors à ce type de « héros », le ténor, célèbre, aimé, adulé, idolâtré ; celui qui fait que le public d’hier, le public et les habitués de forums d’aujourd’hui, parlent plus de l’interprète que de la musique. Ou pourquoi les « mordus » d’opéra (comme l’écrit fomalhaut sur un autre fil) parlent-ils plus des hommes qui interprètent les œuvres que des œuvres-mm ou de leur auteur ?
Et même si l’on n’a pas vraiment de réponse, ce qui paraît évident, c’est que les passions pour un interprète ne datent pas d'hier.
... et que l'anecdote suivante est, pour le moins, surprenante :
« En 1828, Nourrit chante à l’opéra dans Le Comte Ory de Rossini et dans La Muette de Portici, opéra d’Auber qui remporte un immense succès. Composée sur un livret de Scribe, cette œuvre est appelée à être donnée plus de cinq cent fois à Paris, et sera jouée en 1830 à Bruxelles où son grand air final :
“Amour sacré de la patrie, rends-nous l’audace et la fierté !
À mon pays je dois la vie, il me devra sa liberté !”
galvanisa l’assistance au point de la pousser à sortir exaltée du Théâtre de la monnaie pour se dresser contre l’occupant hollandais, déclenchant ainsi la révolution Belge. »
Re: Le Culte du ténor romantique, exemple d'Adolphe Nourrit
oui, enfin ce culte du ténor romantique (Duprez, Nourrit, Roger, Mario, etc) , c'était de la petite bière comparé à l’idolâtrie pour les castrats...
Et les critiques de l'époque de Nourrit consacraient beaucoup plus de place à l'ouvrage qu'à son interprétation réduite à quelques mots.
Quelques pages d’écrivains célèbres mélomanes ont beaucoup fait pour leur postérité. Mais les vraies super stars de l’époque c'était les Divas plus que les ténors
Ce n'était pas Nourrit qui chantait à Bruxelles dans la Muette de Portici qui déclencha la révolution belge le 25 août 1830
Sur le ténor romantique, il faut lire la thèse de Pierre Girod
http://chantfrancais.free.fr/THESEonline.pdf
Et les critiques de l'époque de Nourrit consacraient beaucoup plus de place à l'ouvrage qu'à son interprétation réduite à quelques mots.
Quelques pages d’écrivains célèbres mélomanes ont beaucoup fait pour leur postérité. Mais les vraies super stars de l’époque c'était les Divas plus que les ténors
Ce n'était pas Nourrit qui chantait à Bruxelles dans la Muette de Portici qui déclencha la révolution belge le 25 août 1830
Sur le ténor romantique, il faut lire la thèse de Pierre Girod
http://chantfrancais.free.fr/THESEonline.pdf
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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Re: Le Culte du ténor romantique, exemple d'Adolphe Nourrit
Merci Jérôme. Pourquoi dans l'un comme dans l'autre cas ?
Re: Le Culte du ténor romantique, exemple d'Adolphe Nourrit
Pourrais-tu préciser ta question stp Mira ?
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Le Culte du ténor romantique, exemple d'Adolphe Nourrit
? Je suppose que j'ai rapproché le culte aux castrats à celui voué aux ténors romantiques ?
(Je pars à la chasse de mes neurones actifs qui n'ont pas du entendre le réveil ce matin !)
(Je pars à la chasse de mes neurones actifs qui n'ont pas du entendre le réveil ce matin !)
Re: Le Culte du ténor romantique, exemple d'Adolphe Nourrit
Non, tu ne l'a pas fait.
C'est moi qui ai précisé que le culte des castrats était encore plus prodigieux que celui voué aux ténors romantiques
C'est moi qui ai précisé que le culte des castrats était encore plus prodigieux que celui voué aux ténors romantiques
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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Re: Le Culte du ténor romantique, exemple d'Adolphe Nourrit
Absolument, Capitaine. Mon "je" avait trait à la formulation de ma question mal posée qui reprenait ta précision : "oui, enfin ce culte du ténor romantique (Duprez, Nourrit, Roger, Mario, etc) , c'était de la petite bière comparé à l’idolâtrie pour les castrats...").
C'est bien ta phrase qui a fait naître ma question : "Pourquoi les castrats étaient-ils plus idolâtrés que les ténors ?
(Je vais me poser, tranquillement, là, et lire qqs pages d'un album de Gaston Lagaffe que mon fils m'a apporté il y a quelques jours).
Mais bon, Pourquoi ?
Re: Le Culte du ténor romantique, exemple d'Adolphe Nourrit
Car dans une esthétique anti-nature, la voix des castrats était plus capable pour le public de l'époque de traduire le merveilleux et l’héroïsme avec une longueur de souffle, une virtuosité, une étrangeté et un ambitus très supérieurs à celui des ténors.
Des princes ont arrêté (un moment) des guerres pour entendre des castrats !
Plus l'opéra s'est popularisé, moins le culte des chanteurs a été extravagant
Des princes ont arrêté (un moment) des guerres pour entendre des castrats !
Plus l'opéra s'est popularisé, moins le culte des chanteurs a été extravagant
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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Re: Le Culte du ténor romantique, exemple d'Adolphe Nourrit
Ce n'est pas du tout un air final, c'est un duo qui est donné assez tôt dans l'ouvrage et pas pour conclure un acte.romance a écrit : ↑21 nov. 2017, 16:23« En 1828, Nourrit chante à l’opéra dans Le Comte Ory de Rossini et dans La Muette de Portici, opéra d’Auber qui remporte un immense succès. Composée sur un livret de Scribe, cette œuvre est appelée à être donnée plus de cinq cent fois à Paris, et sera jouée en 1830 à Bruxelles où son grand air final :
“Amour sacré de la patrie, rends-nous l’audace et la fierté !
À mon pays je dois la vie, il me devra sa liberté !”
galvanisa l’assistance au point de la pousser à sortir exaltée du Théâtre de la monnaie pour se dresser contre l’occupant hollandais, déclenchant ainsi la révolution Belge. »
Adolphe Nourrit a bien créé le rôle de Masaniello à Paris mais c'est Lafeuillade qui chantait la partie de ténor au déclenchement de la révolution belge de 1830.