La « 3e Scène » de l'OnP
Re: La « 3e Scène » de l'OnP
Butterfly, Carmen, La Wally c'est du Bel Canto ?!
On ne s'en amuse pas, on est consterné, c’est très différent.
Pour le reste, on est bien d'accord, c'est l'évidence. Et c'est beaucoup plus difficile à dire qu'à faire.
Moi aussi je lutte, j'essaye de faire venir un ou 2 chanteurs d'opéras se produire aux Galas de Mister France, je fais découvrir l'art lyrique à de jeunes sportifs très éloignés de la culture en les invitant en salle (sur le quota d'ODB)
Ce combat doit être celui de tous les passionnés que nous sommes et de notre site
On ne s'en amuse pas, on est consterné, c’est très différent.
Pour le reste, on est bien d'accord, c'est l'évidence. Et c'est beaucoup plus difficile à dire qu'à faire.
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Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: La « 3e Scène » de l'OnP
Tout le monde fait sa bonne action, bien entendu.JdeB a écrit : Ce combat doit être celui de tous les passionnés que nous sommes et de notre site
Mais, sérieusement, être accablé par la désinvolture de Lissner sur le fameux quizz me dépasse un peu, car à part en sourire ...
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"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
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Re: La « 3e Scène » de l'OnP
On peut tout de même reconnaître à Lissner une certaine versatilité : je l'ai par exemple entendu dire à Aix (dans un entretien avec le public, pas une conversation privée) que tant qu'il serait directeur, il n'inviterait jamais Robert Carsen car il n’aimait pas les metteurs en scène qui se contentaient d'être des décorateurs. Cela ne l'a pas empêché quelques années plus tard de l'engager à la Scala pour un "Don Giovanni" qui a même fait l'ouverture de la saison.
Il sait aussi quand il le faut lâcher du lest et mettre un mouchoir sur ses préférences artistiques puisqu'il a même consenti à ouvrir la saison 2006/2007 avec l'"Aïda" de Zeffirelli : on imagine qu'il a dû beaucoup souffrir en coulisses...
Il sait aussi quand il le faut lâcher du lest et mettre un mouchoir sur ses préférences artistiques puisqu'il a même consenti à ouvrir la saison 2006/2007 avec l'"Aïda" de Zeffirelli : on imagine qu'il a dû beaucoup souffrir en coulisses...
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Re: La « 3e Scène » de l'OnP
C'est sûr que Moses und Aron ça va attirer les jeunes : une vieillerie de 1954 !David-Opera a écrit :Le coût (2 millions d'euros) est payé à moitié par le privé.Stefano P a écrit :Il faut en tout cas espérer que le coût de cette plateforme n'est pas inversement proportionnel à son intérêt !
La véritable question derrière toutes ces idées est de savoir si les nouveaux concepts pluridisciplinaires comme celui ci seront suffisants pour attirer de nouveaux publics.
On peut s'amuser des défaillances de Lissner sur le répertoire belcantiste, mais ne pas perdre de vue que la préoccupation de sa direction est d'assurer que dans 20 ans, il y aura toujours un public pour venir en nombre à l'opéra, hormis celui d'un âge moyen de 65 ans qui, lui, est déjà acquis.
Personnellement, je pense que la défaite de l'opéra est consommé : plus de culture, plus d'éducation musicale, des générations zapping, la montée du communautarisme ...
Ce fut toujours un art un peu élitiste en France (sauf dans le Midi), mais là l'élite devient de plus en plus difficile à trouver !
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Re: La « 3e Scène » de l'OnP
Mais il a fait bien mieux : plus jeune, alors qu'il était passionné de théâtre, il disait que l'Opéra est Ringard...Stefano P a écrit :On peut tout de même reconnaître à Lissner une certaine versatilité : je l'ai par exemple entendu dire à Aix (dans un entretien avec le public, pas une conversation privée) que tant qu'il serait directeur, il n'inviterait jamais Robert Carsen car il n’aimait pas les metteurs en scène qui se contentaient d'être des décorateurs. Cela ne l'a pas empêché quelques années plus tard de l'engager à la Scala pour un "Don Giovanni" qui a même fait l'ouverture de la saison.
Tout cela pour dire que Lissner est un homme comme les autres qui peut changer d'avis et se remettre en question.
A moins que ceux qui le critiquent prétendent être des personnes exemplaires dans leur vie ...
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Re: La « 3e Scène » de l'OnP
Alors, il ne reste plus qu'une seule chose à faire : "sabrer le champagne pendant que le bateau coule", comme dirait Onfray...PlacidoCarrerotti a écrit : Personnellement, je pense que la défaite de l'opéra est consommé : plus de culture, plus d'éducation musicale, des générations zapping, la montée du communautarisme ...
Ce fut toujours un art un peu élitiste en France (sauf dans le Midi), mais là l'élite devient de plus en plus difficile à trouver !
Je pense que, malgré tout, l'avenir est à ceux qui sont un peu plus constructifs...
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Re: La « 3e Scène » de l'OnP
Placido C. : "C'est sûr que Moses und Aron ça va attirer les jeunes : une vieillerie de 1954 !"
C'est pas gagné, mais avec un bon partenariat ONP / Educ' Nat', des classes réquisitionnées pour des sorties pédagogiques bien encadrées par les enseignants, ça pourrait le faire, au moins jusqu'à la fin du premier acte !
C'est pas gagné, mais avec un bon partenariat ONP / Educ' Nat', des classes réquisitionnées pour des sorties pédagogiques bien encadrées par les enseignants, ça pourrait le faire, au moins jusqu'à la fin du premier acte !
Re: La « 3e Scène » de l'OnP
Tu regardes trop la télé.PlacidoCarrerotti a écrit : Personnellement, je pense que la défaite de l'opéra est consommé : plus de culture, plus d'éducation musicale, des générations zapping, la montée du communautarisme ...
Les médias (la télé/radio, mais aussi twitter et autres) montent les pb en épingle, c'est leur ADN. Du coup, on a l'impression que tout va mal.
Mes cours d'opéra (facultatifs, les étudiants pouvaient choisir d'autre matières) ont toujours fait le plein. Mais cette remarque est évidemment moins vendeuse que le catastrophisme habituel.
Et hier soir, à la billetterie de Bastille, les moins de 28 ans étaient plus nombreux que les plus de 65 ans, pour les last minute tickets.
la mélodie est immorale
Nietzsche
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Re: La « 3e Scène » de l'OnP
Les lycéens et étudiants sont beaucoup plus réceptifs qu'on ne l'imagine à ce répertoire. Par exemple, Lulu passe très bien. Mais peu de profs se lanceront dans cette aventure.Stefano P a écrit :Placido C. : "C'est sûr que Moses und Aron ça va attirer les jeunes : une vieillerie de 1954 !"
C'est pas gagné, mais avec un bon partenariat ONP / Educ' Nat', des classes réquisitionnées pour des sorties pédagogiques bien encadrées par les enseignants, ça pourrait le faire, au moins jusqu'à la fin du premier acte !
J'ai emmené ma petite fille (8 ans) voir Adrienne Lecouvreur, elle a adoré. Je ne l'emmènerai pas voir Moses und Aron, et j'ai peut-être tort.
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Nietzsche
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Re: La « 3e Scène » de l'OnP
Non je ne suis pas d'accord avec ça! Lissner s'est défendu récemment à la radio à ce propos dans une pirouette pas du tout plausible en disant qu'il n'était pas un spécialiste de la spécialisation! Mais personne ne lui a jamais demandé ça! Les oeuvres qui ont été évoquées lors de ce blindtest ne relèvent d'aucune spécialisation particulière! Ce sont des oeuvres du grand répertoire courant (et pas belcantistes!) voire de vrais tubes et il est proprement inacceptable qu'en étant à la tête d'une des grandes institutions lyriques de la planète, il s'avère incapable de les reconnaître (détestations personnelles ou pas!). Pire encore: vouloir paraitre quand même en connaître un rayon en avançant des erreurs/mensonges sur Callas! lolStefano P a écrit :D'autre part, le "blindtest" aurait été certainement plus révélateur s'il avait porté sur les œuvres et les compositeurs que Lissner dit adorer. Si on l'avait vu muet et incapable de reconnaître des extraits de Wagner, Schönberg, Berg ou Janacek, l'impact du "blindtest" aurait été beaucoup plus fort...
Je ne suis par ailleurs pas certain qu'il aurait pu identifier de façon claire et précise un extrait de Wagner ou des 3 autres que tu cites.
Qu'il soit par ailleurs un bon manager, tant mieux! J'ai même envie de dire: encore heureux! Manquerait plus que ça et le tableau serait complet!
Oui ça restera son morceau de sparadrap ... lol